• MédiaQuébec & Reuters

     

     

    Au moins onze personnes ont été tuées samedi lors de violents combats qui ont éclaté en banlieue de Damas quand les forces syriennes ont tenté de reprendre des zones prises par les rebelles, ont annoncé des activistes de l’opposition.

    Après trois jours de bombardements à l’arme lourde et par hélicoptère, des chars et des véhicules blindés ont avancé sur Al Tel, un quartier sunnite conservateur situé dans la banlieue nord de Damas, avant d’être repoussés par les rebelles, ont déclaré deux activistes par téléphone.

    Les restrictions imposées aux médias par les autorités syriennes ne permettent pas de vérifier ces informations de manière indépendante.


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    MédiaQuébec & Le Figaro

     

    Le président russe a affirmé que l'offensive militaire contre la Géorgie avait été préméditée et préparée par l'état-major, sous ses ordres. Il a aussi reconnu que les militaires russes avaient armé et entraîné des milices locales en Ossétie du sud, l'une des régions séparatistes de Géorgie, au cœur du conflit d'août 2008.

    Contrairement a ce qu'avait toujours prétendu Moscou - que l'offensive militaire lancée le 8 août 2008 n'avait été qu'une réponse à une attaque surprise de Tbilissi en Ossétie du sud 24 heures plus tôt - la guerre de Géorgie a été planifiée par l'état-major russe presque deux ans avant les événements. C'est Vladimir Poutine lui même qui vient de le confirmer à la télévision. «Il y avait un plan, ce n'est pas un secret… C'est dans le cadre de ce plan qu'a agi la Russie. Il a été préparé par l'état-major général, fin 2006 ou début 2007. Il a été approuvé par moi et convenu avec moi», a affirmé le président russe, qui était déjà aux manettes à l'époque, en tant que premier ministre. Selon ce plan, des armes lourdes et des troupes ont été préparées et mobilisées en vue d'une invasion prochaine de la Géorgie.

    À l'issue de cette guerre éclair de cinq jours, la Russie a reconnu l'indépendance des deux régions séparatistes de Géorgie, l'Ossétie du sud et l'Abkhazie. Contrairement au plan de paix international imposé aux belligérants par Nicolas Sarkozy, Moscou y maintient depuis d'importantes forces militaires.

    Faisant voler en éclat ses précédentes déclarations selon lesquelles, jusqu'à la guerre, Moscou n'entretenait que des «gardiens de la paix» dans les régions séparatistes, Poutine a aussi reconnu pour la première fois que des militaires russes avaient pendant plus de deux ans formé et entraîné les milices locales avant l'offensive contre le régime de Tbilisi, en violation totale des lois internationales. «Dans le cadre de ce plan, un entraînement de miliciens d'Ossétie du sud a été effectué», a-t-il dit. Avant d'ajouter: «Nos spécialistes militaires pensaient initialement que ces milices ne pourraient pas aider dans une confrontation entre armées régulières, mais en fait, elles nous ont été fort utiles.»

    La reconnaissance du caractère prémédité de l'agression militaire et de l'intégration des milices séparatistes d'Ossétie du sud dans le plan de l'état major russe met à mal la version officielle qui était jusque là fournie par Moscou, et parfois reprise, au nom d'intérêts diplomatiques ou économiques, jusqu'en Occident. Elle pose aussi des questions, selon l'analyste militaire russe Pavel Felgenhauer, sur «l'intégrité» du rapport de l'Union européenne rédigé par la diplomate suisse Heidi Tagliavini, «qui avait accusé les Géorgiens d'avoir commencé la guerre en attaquant des gardiens de la paix russes». Ce qui, selon la diplomate, avait justifié la réponse militaire russe.

    Un pied de nez aux Occidentaux

    Depuis quatre ans, le régime de Tbilissi répétait inlassablement que l'incursion armée en Géorgie, en août 2008, constituait «un acte d'agression prémédité contre une nation souveraine» et que l'attaque des forces géorgiennes n'avait été lancée que parce que les troupes russes s'apprêtaient à franchir la frontière. Selon le pouvoir géorgien, la guerre russe d'août 2008 était une réaction aux «premiers succès des réformes géorgiennes» qui, en offrant un exemple de développement à l'ancien espace soviétique, menaçaient le modèle russe. Elle était aussi une réponse à l'indépendance du Kosovo, désapprouvée par le Kremlin.

    En assumant pleinement le caractère prémédité de l'offensive contre Tbilissi, Vladimir Poutine fait un pied de nez aux Occidentaux, qu'il affronte depuis plusieurs mois sur le dossier syrien et à qui il signifie ainsi qu'il n'a que faire des règlements internationaux. «Ce n'est pas une erreur de la part de Poutine», commente un proche du dossier. Le président russe a aussi réagi aux propos de son premier ministre, Dmitri Medvedev, qui tentait de se justifier après avoir été accusé de «faiblesse» et «d'indécision» au moment du déclenchement de la guerre par des généraux russes, dans un documentaire diffusé à l'occasion du quatrième anniversaire du conflit. Dans ce film, l'ancien chef d'état major Iouri Baluyevsky confirme lui aussi que l'invasion avait été planifiée de longue date et que les commandants avaient reçu des ordres de mission longtemps à l'avance.

    Cette rhétorique n'est pas forcément de bonne augure pour l'avenir. Le président géorgien, Mikhail Saakachvili, redoute que la Russie fomente des troubles pendant les élections législatives qui auront lieu dans un mois. Réagissant aux aveux de Poutine, le gouvernement géorgien a appelé «la communauté internationale à continuer d'exercer des pressions sur la Russie pour qu'elle retirer ses forces d'occupation de la Géorgie et qu'elle respecte l'intégrité et la souveraineté territoriale de ses voisins. Le renforcement des positions militaires dans les régions sécessionnistes est considéré comme une «menace grave et immédiate à la sécurité de la Géorgie».

    L'expert militaire Pavel Felgenhauer est l'un des rares à avoir prévu la guerre en 2008. Aujourd'hui, il tire à nouveau la sonnette d'alarme dans Eurasia Daily Monitor: «L'état-major général russe a sans doute un autre plan pour envahir et occuper le reste de la Géorgie. Comme en 2008, la décision de l'activer sera décidée par la même et unique personne, Vladimir Poutine.»


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  • MédiaQuébec & Le Figaro

     

     

    Trois journalistes syriens travaillant pour une chaîne publique ont été capturés aujourd'hui par les rebelles alors qu'ils accompagnaient l'armée dans une opération près de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

    "Trois journalistes syriens, travaillant pour une chaîne de télévision officielle, ont été faits prisonniers par les rebelles alors qu'ils accompagnaient l'armée dans une opération à Al-Tal", au nord de de Damas, a indiqué cette organisation.


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  • MédiaQuébec & MédiaArabe

    Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi est pressenti pour succéder à Kofi Annan comme médiateur en Syrie, ont indiqué jeudi des diplomates. M. Annan a démissionné jeudi dernier de son poste d’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie en déplorant le manque de soutien des grandes puissances à sa mission. Selon ces diplomates, parlant sous le couvert de l’anonymat car les négociations autour de cette nomination ne sont pas terminées, la nomination de M. Brahimi devrait être annoncée au début de la semaine prochaine. C’est le choix du secrétaire général (de l’ONU, Ban Ki-moon), et sa nomination sera annoncée s’il ne décide pas de renoncer entretemps à ce poste, a indiqué un diplomate à l’ONU. M. Annan, qui avait été nommé en février, quitte officiellement son poste à la fin août. Agé de 78 ans, M. Brahimi a été envoyé spécial de l’ONU dans plusieurs points chauds de la planète et médiateur dans plusieurs conflits. Ancien ministre algérien des affaires étrangères de 1991 à 1993, il a notamment représenté l’ONU en Afghanistan de 1997 à 1999, puis de 2001 à 2004 après le départ des talibans, ainsi qu’en Irak après l’invasion de 2003. Il avait pris sa retraite fin 2005, avant d’accepter en 2009 de diriger un groupe d’experts indépendants pour faire des recommandations sur la sécurité du personnel de l’ONU dans le monde. Lakhdar Brahimi fait partie du groupe des Elders (anciens), qui réunit des personnalités de différents pays œuvrant au règlement des conflits dans le monde, tout comme l’ancien président américain Jimmy Carter, l’archevêque Desmond Tutu ou l’ancien président finlandais et Nobel de la paix Martti Ahtisaari. (AFP).


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    Sur ordre du Parquet général, les Forces de Sécurité Intérieure libanaises (FSI) ont perquisitionné, tôt ce matin, le domicile de l’ancien ministre Michel Semaha, dans le Metn (Nord de Beyrouth) et l’ont arrêté. Si le statut de ce très proche collaborateur et protégé de Bachar Al-Assad lui a toujours permis de bénéficier de l’immunité politico-judiciaire, son arrestation aujourd’hui est significative à plusieurs égards.

    Michel Semaha est l’un des plus ancien et plus fidèle agent syrien au Liban. Ses détracteurs l’accusent d’avoir infiltré les Forces Libanaises pour se rapprocher de l’ancien président Béchir Gemayel pour le compte de la Syrie. Selon cette hypothèse, il aurait ainsi pu faciliter l’assassinat du président, élu le 23 août 1982 et tué le 14 septembre de la même année, avant même d’entrer en fonction. Semaha fut alors conseiller d’Elie Hobeïka et architecte de l’accord tripartite imposé par la Syrie en 1985, avec la bénédiction de Michel Aoun, alors commandant en chef de l’armée. Le renversement de Hobeika a permis aux souverainistes, à leur tête Samir Geagea, de mettre en échec cet accord.

    Semaha a continué à jouer un rôle dans l’entourage d’Elie Hobeïka et de Michel Aoun, pour le compte de Damas. Et après la mainmise syrienne sur le Liban, au terme des aventures militaires de Michel Aoun, en 1989 et 1990, Semaha, au même titre que Hobeïka, a été récompensé et propulsé ministre de l’Information, avec la mission de museler la presse libanaise et de domestiquer l’opinion publique, afin de normaliser l’occupation syrienne...

    Depuis le déclenchement de la Révolution du Cèdre, en 2005, au lendemain de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri (meurtre qui s’est ainsi ajouté à ceux, commis directement par le dispositif syrien au Liban, ou indirectement par les organisations terroristes créées et financées par Damas, comme les assassinats de Béchir Gemayel, Kamal Joumblatt, le mufti Hassan Khaled, le président René Mouawad entre autres...), Semaha a été propulsé conseiller médiatique de Bouthaïna Chaabane, proche collaboratrice de Bachar Al-Assad, et fut chargé de discréditer le Tribunal international pour le Liban. Pour y parvenir, Semaha a créé plusieurs sites internet dont la particularité tient à l’impressionnante quantité de mensonges brassés. Il fut également cité dans les enquêtes libanaise et internationale qui tentent, depuis l’automne 2004, d’élucider la série d’assassinats politiques commis au Liban, une série qui n’a pas épargné les journalistes. Le nom de Semaha fut alors associé à ce terrorisme d’Etat qui a tenté, et qui tente toujours, de décapiter les souverenistes de « l’Alliance du 14 mars ».

    Bien que Semaha ne soit pas le seul agent syrien au Liban, il fut l’un des mieux protégés parmi eux. Son statut, officiel ou officieux, de conseiller de Bachar Al-Assad, lui assurait une protection face à toute épreuve. Pour ses détracteurs, il est accusé de haute trahison, à l’instar de ses semblables, qui vantent leur amitié, leur proximité et leur fidélité à la Syrie... De ce fait, son arrestation, ce 09 août 2012, est significative à plusieurs égards.


    D’abord, l’arrestation de Semaha signifie la fin de l’immunité dont il bénéficiait jusque-là. Ce qui suppose, indirectement, le début de la fin de ses maîtres et employeurs. En un mot, Semaha est ainsi la première victime naturelle de la chute du régime syrien.


    Ensuite, l’arrestation de Semaha serait liée, selon les fuites dans les médias libanais de ce matin, à une opération terroriste en préparation (pour le compte des services syriens). Ces informations confirmeraient alors son rôle dans les attentats, assassinats et tentatives d’assassinats commis dans le passé, proche et lointain, et dans la propagande médiatique destinée à perturber les enquêtes et à discréditer la justice libanaise et internationale.


    Troisièmement, l’arrestation de Semaha pourrait avoir des conséquences dramatiques sur les institutions libanaises. Car, il est légitime de s’interroger sur les divergences qui ne manqueront pas de resurgir au sein du gouvernement, contrôlé par le Hezbollah et les autres alliés de Semaha. Comment la classe politique va-t-elle gérer les contradictions entre une Sûreté générale littéralement alignée sur Damas, et les FSI, seul corps sécuritaire encore épargné et qui a procédé à l’interpellation de Semaha dans son lit ?


    Enfn, il est permis de s’interroger sur la réaction des pro-syriens face à cette arrestation ? Laisseront-ils à Semaha le temps et le loisir de les dénoncer ? Procéderont-ils à son élimination préventive, à défaut d’obtenir sa libération rapide et la clôture de son dossier ? Assisterons-nous, dans les prochains jours, à une multiplication des arrestations dans ce milieu, visant les partenaires de Semaha (dont notamment Nasser Qandil et Wiäm Wahhab, ainsi que des journalistes auto-proclamés chargés de la propagande pro-Assad...) ? Ou au contraire, auront-ils le temps de s’enfuir ?

    Les prochains jours seront sans nul doute très riches en rebondissements. Le Liban est plus que jamais dans l’œil du cyclone. Il est menacé par l’onde de choc du séisme syrien. Mais l’espoir n’est pas interdit, comme le prouve la levée de bouclier face au projet de loi électorale et de découpage des circonscriptions proposé par le gouvernement. En proposant des législatives à la proportionnelle dans de grandes circonscriptions, le gouvernement entend favoriser le Hezbollah et ses alliés (le Courant Patriotique Libre de Michel Aoun notamment, qui ne pourra gager que grâce aux voix chiites) pour renforcer leur contrôle du Liban, dans l’après-Assad. Mais ce projet de loi est rejeté par l’ensemble des Libanais. Une nouvelle majorité pourrait se former au Parlement, issue de la Révolution du Cèdre qui n’est pas morte. Au contraire, elle puise sa puissance dans sa foi, de son attachement à un Liban libre et souverain, et compte surfer sur les incohérences de ses adversaires et sur l’affaiblissement de leurs commanditaires régionaux.


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