• MédiaQuébec & MédiaArabe

    Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi est pressenti pour succéder à Kofi Annan comme médiateur en Syrie, ont indiqué jeudi des diplomates. M. Annan a démissionné jeudi dernier de son poste d’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie en déplorant le manque de soutien des grandes puissances à sa mission. Selon ces diplomates, parlant sous le couvert de l’anonymat car les négociations autour de cette nomination ne sont pas terminées, la nomination de M. Brahimi devrait être annoncée au début de la semaine prochaine. C’est le choix du secrétaire général (de l’ONU, Ban Ki-moon), et sa nomination sera annoncée s’il ne décide pas de renoncer entretemps à ce poste, a indiqué un diplomate à l’ONU. M. Annan, qui avait été nommé en février, quitte officiellement son poste à la fin août. Agé de 78 ans, M. Brahimi a été envoyé spécial de l’ONU dans plusieurs points chauds de la planète et médiateur dans plusieurs conflits. Ancien ministre algérien des affaires étrangères de 1991 à 1993, il a notamment représenté l’ONU en Afghanistan de 1997 à 1999, puis de 2001 à 2004 après le départ des talibans, ainsi qu’en Irak après l’invasion de 2003. Il avait pris sa retraite fin 2005, avant d’accepter en 2009 de diriger un groupe d’experts indépendants pour faire des recommandations sur la sécurité du personnel de l’ONU dans le monde. Lakhdar Brahimi fait partie du groupe des Elders (anciens), qui réunit des personnalités de différents pays œuvrant au règlement des conflits dans le monde, tout comme l’ancien président américain Jimmy Carter, l’archevêque Desmond Tutu ou l’ancien président finlandais et Nobel de la paix Martti Ahtisaari. (AFP).


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    Sur ordre du Parquet général, les Forces de Sécurité Intérieure libanaises (FSI) ont perquisitionné, tôt ce matin, le domicile de l’ancien ministre Michel Semaha, dans le Metn (Nord de Beyrouth) et l’ont arrêté. Si le statut de ce très proche collaborateur et protégé de Bachar Al-Assad lui a toujours permis de bénéficier de l’immunité politico-judiciaire, son arrestation aujourd’hui est significative à plusieurs égards.

    Michel Semaha est l’un des plus ancien et plus fidèle agent syrien au Liban. Ses détracteurs l’accusent d’avoir infiltré les Forces Libanaises pour se rapprocher de l’ancien président Béchir Gemayel pour le compte de la Syrie. Selon cette hypothèse, il aurait ainsi pu faciliter l’assassinat du président, élu le 23 août 1982 et tué le 14 septembre de la même année, avant même d’entrer en fonction. Semaha fut alors conseiller d’Elie Hobeïka et architecte de l’accord tripartite imposé par la Syrie en 1985, avec la bénédiction de Michel Aoun, alors commandant en chef de l’armée. Le renversement de Hobeika a permis aux souverainistes, à leur tête Samir Geagea, de mettre en échec cet accord.

    Semaha a continué à jouer un rôle dans l’entourage d’Elie Hobeïka et de Michel Aoun, pour le compte de Damas. Et après la mainmise syrienne sur le Liban, au terme des aventures militaires de Michel Aoun, en 1989 et 1990, Semaha, au même titre que Hobeïka, a été récompensé et propulsé ministre de l’Information, avec la mission de museler la presse libanaise et de domestiquer l’opinion publique, afin de normaliser l’occupation syrienne...

    Depuis le déclenchement de la Révolution du Cèdre, en 2005, au lendemain de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri (meurtre qui s’est ainsi ajouté à ceux, commis directement par le dispositif syrien au Liban, ou indirectement par les organisations terroristes créées et financées par Damas, comme les assassinats de Béchir Gemayel, Kamal Joumblatt, le mufti Hassan Khaled, le président René Mouawad entre autres...), Semaha a été propulsé conseiller médiatique de Bouthaïna Chaabane, proche collaboratrice de Bachar Al-Assad, et fut chargé de discréditer le Tribunal international pour le Liban. Pour y parvenir, Semaha a créé plusieurs sites internet dont la particularité tient à l’impressionnante quantité de mensonges brassés. Il fut également cité dans les enquêtes libanaise et internationale qui tentent, depuis l’automne 2004, d’élucider la série d’assassinats politiques commis au Liban, une série qui n’a pas épargné les journalistes. Le nom de Semaha fut alors associé à ce terrorisme d’Etat qui a tenté, et qui tente toujours, de décapiter les souverenistes de « l’Alliance du 14 mars ».

    Bien que Semaha ne soit pas le seul agent syrien au Liban, il fut l’un des mieux protégés parmi eux. Son statut, officiel ou officieux, de conseiller de Bachar Al-Assad, lui assurait une protection face à toute épreuve. Pour ses détracteurs, il est accusé de haute trahison, à l’instar de ses semblables, qui vantent leur amitié, leur proximité et leur fidélité à la Syrie... De ce fait, son arrestation, ce 09 août 2012, est significative à plusieurs égards.


    D’abord, l’arrestation de Semaha signifie la fin de l’immunité dont il bénéficiait jusque-là. Ce qui suppose, indirectement, le début de la fin de ses maîtres et employeurs. En un mot, Semaha est ainsi la première victime naturelle de la chute du régime syrien.


    Ensuite, l’arrestation de Semaha serait liée, selon les fuites dans les médias libanais de ce matin, à une opération terroriste en préparation (pour le compte des services syriens). Ces informations confirmeraient alors son rôle dans les attentats, assassinats et tentatives d’assassinats commis dans le passé, proche et lointain, et dans la propagande médiatique destinée à perturber les enquêtes et à discréditer la justice libanaise et internationale.


    Troisièmement, l’arrestation de Semaha pourrait avoir des conséquences dramatiques sur les institutions libanaises. Car, il est légitime de s’interroger sur les divergences qui ne manqueront pas de resurgir au sein du gouvernement, contrôlé par le Hezbollah et les autres alliés de Semaha. Comment la classe politique va-t-elle gérer les contradictions entre une Sûreté générale littéralement alignée sur Damas, et les FSI, seul corps sécuritaire encore épargné et qui a procédé à l’interpellation de Semaha dans son lit ?


    Enfn, il est permis de s’interroger sur la réaction des pro-syriens face à cette arrestation ? Laisseront-ils à Semaha le temps et le loisir de les dénoncer ? Procéderont-ils à son élimination préventive, à défaut d’obtenir sa libération rapide et la clôture de son dossier ? Assisterons-nous, dans les prochains jours, à une multiplication des arrestations dans ce milieu, visant les partenaires de Semaha (dont notamment Nasser Qandil et Wiäm Wahhab, ainsi que des journalistes auto-proclamés chargés de la propagande pro-Assad...) ? Ou au contraire, auront-ils le temps de s’enfuir ?

    Les prochains jours seront sans nul doute très riches en rebondissements. Le Liban est plus que jamais dans l’œil du cyclone. Il est menacé par l’onde de choc du séisme syrien. Mais l’espoir n’est pas interdit, comme le prouve la levée de bouclier face au projet de loi électorale et de découpage des circonscriptions proposé par le gouvernement. En proposant des législatives à la proportionnelle dans de grandes circonscriptions, le gouvernement entend favoriser le Hezbollah et ses alliés (le Courant Patriotique Libre de Michel Aoun notamment, qui ne pourra gager que grâce aux voix chiites) pour renforcer leur contrôle du Liban, dans l’après-Assad. Mais ce projet de loi est rejeté par l’ensemble des Libanais. Une nouvelle majorité pourrait se former au Parlement, issue de la Révolution du Cèdre qui n’est pas morte. Au contraire, elle puise sa puissance dans sa foi, de son attachement à un Liban libre et souverain, et compte surfer sur les incohérences de ses adversaires et sur l’affaiblissement de leurs commanditaires régionaux.


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  • MédiaQuébec & radio-canada

    Après une semaine de campagne, les principaux partis et les chefs ont-ils convaincu des électeurs de les rejoindre sur les réseaux sociaux? Réponse en quatre graphiques.

    Les partis sur Facebook

     

     

    Les chefs sur Facebook

     

     

    Les partis du Québec sur Twitter

     

     

    Les chefs sur Twitter

     


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  • Débat ouverts sur la crise politique du Québec. Le Québec vit présentement une crise politique sans précédant dans son histoire. 

    -Pour quel(s) parti(s) politique voter afin de règler la situation? 

    -si le PLQ demeure au pouvoir, quelle situation pourrait-on vivre?

     

    Et puis, c'est un blogs ouvert. Vos réponses!


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    MédiaQuébec & Le Monde

     

    Après une journée marquée par de violents bombardements à Alep, l'ASL réclame l'instauration d'une "zone d'exclusion aérienne". Sa mise en place comme son efficacité restent incertaines.

     

    <figure class="illustration_haut" style="margin: 0px; overflow: hidden; position: relative; font-size: 15px; ">La station de police de Salheen, dans le sud d'Alep, après une attaque de l'ASL, le 31 juillet.</figure>

     

    En Libye déjà, l'installation d'un couloir aérien protégé, ou "zone d'exclusion aérienne", était l'une des principales revendications des opposants au feu Mouammar Kadhafi. On connaît la suite : la surveillance aérienne du pays par la coalition s'est transformée en appui militaire pour les forces au sol. Poussés hors du quartier symbolique de Salaheddine, à Alep, par une journée d'intenses bombardements aériens des forces armées syriennes, les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL, opposition) en appellent à leur tour à cette "no fly zone", qui impliquerait une interdiction de survol de son propre territoire par les aéronefs du régime.

    Lire : Syrie : les rebelles ont quitté leur bastion de Salaheddine

    Cette initiative requerrait un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, impliquant un consensus peu évident sur une intervention internationale en Syrie. Les vetos russe et chinois à répétition condamnent a priori cette issue. "Passer outre [ce mandat] – comme on l'a déjà fait au Kosovo en 1999, laisserait forcément la France de côté, qui a martelé ne pas souhaiter agir en dehors du cadre de l'ONU. En réalité, cela signifie que les Etats-Unis et leur allié Britannique iraient seuls sur ce front. Mais là encore, la Maison Blanche n'interviendrait sûrement pas en période électorale", explique Philippe Migault, spécialiste des questions de défense à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Une telle intervention nécessite également un déploiement militaire considérable."Les bases pour les avions chasseurs sont rares dans la région. La première se trouve en Turquie. Mais le précédent irakien de 2003 montre que sa coopération avec les Etats-Unis reste fragile. Et Israël, pour des questions politiques, ne prêtera pas ses bases. Il faudrait donc frapper de plus loin, depuis des porte-avions dans l'océan Indien ou la Méditerranée", poursuit le chercheur. L'autre solution consiste à anéantir les bases de l'armée de l'air syrienne à l'aide de missiles de croisière.

    "S'ENGAGER, C'EST ACCEPTER QU'IL Y AIT DES PERTES"

    L'efficacité d'une telle zone d'exclusion reste aussi incertaine. Car même sans aviation, l'armée de Bachar Al-Assad compte des milliers de chars et d'hommes."Seule, elle ne suffira pas", estime Philippe Migault. Il y a quelques mois, l'ASL a déjà demandé une sorte de couloir aérien humanitaire, vers la frontière turque, qui lui aurait permis d'y établir une sorte d'état-major. Une version que Jean-Claude Allard, directeur de recherche à l'IRIS, juge "plus réaliste". Déjà mis en place après la première guerre du Golfe (1980-1988), lorsque Saddam Hussein lançait des offensives contre les chiites au sud ou les kurdes au nord, "le 'outhern watch' et le 'northern watch' avaient été efficaces", se souvient le  chercheur et spécialiste de la défense aérienne.

    Les combattants de l'ASL pris sous les bombardements voient toujours peser au-dessus de leurs têtes la menace aérienne. Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour Al-Haq, a affirmé avoir subi un bombardement "inouï" ce matin. Mais pour Philippe Migault, l'armée syrienne n'a rien de comparable avec celle de la Libye : "Ici, décider de s'engager, c'est accepter qu'il y ait des dommages collatéraux, et des pertes en hommes."


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